L’association entre allergie au blé et maladie cœliaque est rare et nous amènent à discuter le rôle de l’éviction prolongée des protéines de blé dans l’apparition secondaire de cette allergie chez certains patients atteints de maladie cœliaque.

Chez 4 enfants la maladie cœliaque a été diagnostiquée à l’âge de 9, 20 mois, 2 et 5 ans devant une cassure de la courbe pondérale et confirmée par biopsie duodénale. À l’occasion d’une ingestion accidentelle de blé, ils ont développé des manifestations allergiques aiguës : 3 digestives et 1 générale dans un délai de 2, 3, 4 et 13 ans après le début du régime sans gluten. Dans 3 cas on retrouvait des antécédents personnels ou familiaux d’allergies. Les pricks-test au blé étaient négatifs dans tous les cas, les IgE spécifiques du blé étaient élevés dans un cas, un seul des 2 patchs test au blé était positif. Dans un cas le blé a pu être réintroduit dans un délai de 10 ans entraînant la réapparition de l’atrophie villositaire.

Les mécanismes physiopathologiques de la maladie cœliaque et de l’allergie aigue au blé sont bien distincts. Cette association n’est peut être pas fortuite et nous pensons qu’il est important de la connaître étant donné la gravité des symptômes présentés par nos patients.